C’est un problème récurrent :
De nombreuses personnes semblent avoir des soucis vis à vis de leur délivrabilité email.
Il faut dire que les fournisseurs de messagerie deviennent de plus en plus exigeantes, et il devient de plus en plus « facile » d’atterrir en spam.
Alors je me suis dit que j’allais partager avec vous quelques conseils.
Un pot pourri d’astuces, de bonnes pratiques, et de choses que j’ai moi-même testées au fil des années.
Et d’autres petits trucs que j’ai lus ici et là pour vous aider à ne plus atterrir dans le dossier spam de vos abonnés.
Mais déjà, commençons par la base.
C’est quoi la délivrabilité email ?
La délivrabilité email, c’est un indicateur qui permet d’identifier le nombre d’emails ayant atteint la boîte de messagerie des contacts que vous ciblez.
Car il faut bien comprendre une chose :
Votre email, une fois envoyé, va devoir franchir un certain nombre d’obstacles avant d’arriver à destination.
En effet, il va devoir passer par différents filtres anti-spam qui vont analyser son contenu et vérifier que votre adresse n’est pas considérée comme « indésirable ».
Pourquoi cette délivrabilité email est-elle importante ?
Parce que c’est un élément qui détermine la réussite de vos campagnes mailing.
C’est un sujet auquel tout bon web-entrepreneur devrait s’intéresser. C’est même la base du fonctionnement des outils d’emailing.
Si vous avez déjà essayé d’envoyer un email à plusieurs centaines de contacts à partir de votre compte personnel Gmail, Hotmail ou Outlook, vous avez dû remarquer la chose suivante :
Ils arrivent rarement à destination.
C’est pourquoi vous avez besoin de :
1- utiliser un outil d’emailing dédié
2- respecter les bonnes pratiques emailing que je vais détailler par la suite pour envoyer des courriels en masse de façon efficace.
Comment les emails envoyés en masse parviennent-ils jusqu’à la boîte de réception de vos abonnés ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est important de comprendre le parcours de votre email, depuis son envoi jusqu’à la boîte de réception de vos destinataires.
Examinons ce parcours :
Une fois validé par les serveurs d’envoi, votre courriel va parcourir le web pour arriver au serveur de réception.
Avant même que ce serveur (Gmail, Outlook, Hotmail ou autre) accepte de recevoir l’email, ce dernier doit subir des contrôles d’adresse IP, et passer par de nouveaux filtres anti-spam qui forment une sorte de passerelle.
C’est à cette étape cruciale que le serveur de réception vérifie si votre email provient d’une adresse IP « blacklistée », ou si elle figure sur une liste blanche.
Si votre adresse IP figure sur une liste blanche, vos emails arriveront probablement sans difficulté dans la boîte de destination.
À l’inverse, si votre adresse IP n’est pas considérée comme digne de confiance, ou si votre domaine est blacklisté, vos emails n’atteindront jamais la boîte de réception (une fois que vous êtes inscrit sur une liste noire, il est d’ailleurs très difficile d’en sortir).
Ce que vous devez retenir de ce parcours, c’est que vos emails subissent de nombreux contrôles avant d’arriver à bon port. Et ils peuvent être classés comme « spam » avant même de passer par les filtres anti-spam.
Passons maintenant aux bonnes pratiques.
12 petites choses qui peuvent considérablement améliorer votre délivrabilité email.
Écrivez à vos abonnés si seulement vous avez leur consentement
C’est sans doute la chose la plus importante.
Et c’est pour cette raison que j’en parle en premier.
Vous devez avoir le consentement de vos destinataires pour commencer à leur envoyer des emails.
(Si vous ne voyez pas pourquoi je parle de ça, demandez-vous d’où proviennent les adresses mail que vous avez actuellement en votre possession).
Car si vous commencez à remplir votre autorépondeur avec des adresses de contacts qui ne vous ont rien demandé, vous partez déjà très mal…
Je sais que c’est quelque chose qui se fait fréquemment quand on est entrepreneur :
On prend la liste de ses clients, on l’insère dans son logiciel de mailing et on commence à envoyer de la publicité (ou des mails de promotion)…
Malheureusement, ce n’est pas une bonne pratique.
Pourquoi ?
Parce que même si ce sont vos clients, et même si vous les connaissez bien, la réalité est qu’ils n’ont rien demandé.
Du coup, quand ils vont commencer à recevoir vos messages, vous risquez de rentrer directement dans la case « spam », puisqu’une petite partie de vos destinataires n’hésitera pas à immédiatement se désinscrire de votre liste de diffusion.
Et ça ? Ce n’est vraiment pas bon.
Ça envoie un mauvais signal à votre logiciel d’emailing qui se dit : « Cette liste de contacts est censée être qualitative, mais il y a déjà des personnes qui veulent partir ».
D’autant plus que votre logiciel n’est pas le seul à recevoir ce signal négatif :
Il y aussi votre fournisseur d’accès + tous les systèmes qui font transiter votre email (notamment le fournisseur d’accès de vos destinataires).
Au final ?
Plus ce genre de petites choses négatives arrivent, et plus ces services risquent de vous « blacklister ».
Retenez bien la chose suivante :
Vous devez avoir le consentement des personnes à qui vous comptez écrire.
Rédigez des emails qui déchirent
La qualité du contenu que vous allez proposer va aussi avoir un impact sur la délivrabilité.
Vous allez me dire : « Merci Simon, mais ça c’est évident ».
Pourtant, nombreux sont les entrepreneurs qui envoient des messages non personnalisés en masse.
Ce qu’il faut retenir ici est simple :
Vous devez créer des emails intéressants, inspirants, engageants, qui incitent vos lecteurs à passer à l’action.
Mieux : faites en sorte d’avoir un bon taux de réponse.
Pour ça, vous devez toujours chercher à envoyer le bon message, aux bonnes personnes, et si possible au bon moment.
Si vous envoyez des centaines d’emails, sans jamais obtenir une seule réponse, ça risque d’envoyer un mauvais signal aux fournisseurs de messagerie, et cela fera aussi baisser votre délivrabilité.
Pour savoir comment rédiger des emails impactants et engageants, je vous suggère la lecture de cet article.
Vérifiez la réputation de votre IP et de votre domaine
Pourquoi c’est important ?
Tout simplement parce que même si votre liste d’email est très propre, votre réputation affecte directement votre délivrabilité.
Les rebonds, réclamations, plaintes et désinscriptions liés à vos emails et votre nom de domaine sont pris en compte par les messageries.
En clair :
Si vous passez par un serveur d’envoi IP qui a une mauvaise réputation, vos mails ne pourront jamais arriver à destination.
Pour faire cette vérification de réputation, vous pouvez utiliser des protocoles d’authentification :
- SPF (Sender Policy Framework)
- DKIM (Domaine Keys Identified Mail)
- DMARC (Domain-based Message Authentification, Reporting and Conformance)
C’est un peu complexe, mais en gros, ces protocoles permettent de vérifier la réputation de l’IP et du domaine que vous utilisez.
Conservez une liste de contacts propre
Il n’y a rien de pire pour votre délivrabilité que d’envoyer un email à une adresse qui n’existe pas ou plus.
Les mails qui n’arrivent pas auprès de leur destinataires représentent un fléau pour votre délivrabilité.
Cela envoie un énorme warning aux fournisseurs de messagerie.
En cause :
Des fautes de frappe que vous avez fait au moment de remplir votre liste de contacts.
Ou bien des adresses qui ont été purement et simplement supprimées, créant ainsi des erreurs d’arrivage.
Et ça, les fournisseurs d’envoi ont tendance à ne pas apprécier.
L’algorythme qui détecte ça risque de faire baisser votre réputation sans tarder.
Heureusement, il existe des outils pour vérifier la bonne santé de vos listes, comme par exemple « Dropcontact » ou « Emaillistverify« .
Ils vous permettent de mettre à jour régulièrement votre base de données en la synchronisant avec le CRM que vous utilisez, et de vous assurer que vous envoyez des emails à des personnes qui existent vraiment.
Il vous suffit d’importer votre liste de contacts à l’intérieur de ces outils, et ces derniers vont vérifier que toutes vos adresses mails sont encore valides.
Mettez en place une procédure double opt-in
Tous les systèmes d’emailing présents sur le marché (Sendinblue, Getresponse, Mailchimp etc…) permettent d’activer ce qu’on appelle le double Opt-in.
C’est à dire :
Quand un lecteur remplit le formulaire d’inscription à votre newsletter, il n’est pas ajouté directement.
Il va d’abord recevoir un email dans lequel il va devoir confirmer son inscription.
Bien sûr, cette procédure ajoute une opération supplémentaire.
Et tout le monde n’ira pas jusqu’au bout du processus.
Mais si la personne confirme ces deux étapes, cela améliore fortement la réputation lors de vos futurs envois d’email.
Ne cachez jamais le bouton de désinscription
Si vous faites ça, les abonnés vont vous détester.
Pire : vous risquez de finir sur une liste noire parce que vous aurez été signalé comme spammeur.
N’oubliez pas que si vos inscrits vous ont rejoint c’est parce qu’ils pensent que vous pouvez les aider, et surtout parce qu’ils ont confiance en vous.
Donc à partir du moment où ils veulent se désabonner, ils doivent pouvoir le faire facilement (et si possible en un seul clic).
Mettez en place des formulaires d’inscription explicites sur votre site internet
C’est la méthode la plus simple pour remplir votre liste de contacts qualifiés, et ainsi les prévenir que vous les ajoutez à votre liste de diffusion.
Retenez bien la chose suivante :
Plus les personnes seront conscientes qu’elles recevront des mails de votre part, plus votre réputation sera positive.
Petit parallèle concernant le RGPD (Règlement Général à la Protection des Données) :
Si vous commencez à remplir votre liste avec des contacts dont vous n’avez pas clairement obtenu l’accord, vous êtes hors-la-loi d’un point de vue RGPD.
Si en plus votre adresse mail est blacklistée et votre nom de domaine mal réputé, vous allez encore plus amplifier les chances de vous retrouver dans les spams.
Visez le sans faute
On a tendance à l’oublier.
Mais les fautes d’orthographe peuvent vraiment nuire à votre délivrabilité.
Petite anecdote : les mails d’hameçonnage en sont souvent remplis (c’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont faciles à identifier).
Ne faites donc pas comme eux.
Prenez le temps de vous relire et de corriger toutes les fautes d’orthographe à chaque fois que vous rédigez, avant de cliquer sur le bouton « envoyer ».
Soyez constant dans le volume d’emails envoyé
Si vous créez une vraie régularité dans l’envoi de vos emails, vous donnez un réel signal positif et de confiance aux différents services de messagerie.
Par exemple :
Il vaut mieux envoyer 50 emails tous les jours que 3000 emails tous les deux mois.
De cette façon, vous aurez beaucoup moins de chances d’atterrir en spam.
Évitez les spam-words
Les spam-words sont tout simplement des mots considérés comme « indésirables » par les fournisseurs de messagerie.
Ils sont facilement détectables par les filtres anti-spam et risquent de réduire fortement votre délivrabilité. Ce sont souvent des mots associés à l’argent, au sexe et à la gratuité.
Voici une liste non exhaustive de ces mots à éviter :
- « accès gratuit »
- « acheter directement »
- « meilleur prix »
- « prix les plus bas »
- « rabais »
- « faire de l’argent »
- « cliquez ici »
- « deal incroyable »
- « 100% garanti »
- « revenu supplémentaire »
- « vu à la TV »
- « éliminer vos dettes »
Évitez ces mots pièges tant que possible dans vos titres et votre contenu e-mail, et vous arriverez plus souvent en boîte de réception.
Faites attention au ratio image/texte
La plupart des courriels ne contiennent pas d’image.
Si vos emails regorgent d’éléments graphiques, cela risque d’avertir clairement les boîtes de réception que votre message n’est pas un email standard.
Il a donc plus de chances d’être envoyé dans l’onglet « Promotion » de Gmail ou dans le dossier spam.
Demandez l’ajout au carnet d’adresse
C’est une astuce toute bête. Mais diablement efficace.
L’explication est évidente :
La seule personne qui puisse faire en sorte que votre courriel ne finisse pas dans les spams est votre destinataire.
N’hésitez donc pas à lui demander de vous ajouter manuellement à sa liste de contacts.
Vous pouvez même décrire les instructions à suivre, étape par étape pour faciliter le processus.
Prêt(e) à aller plus loin ?
Vous l’aurez compris :
La délivrabilité email est donc un élément fondamental pour la réussite de toutes vos campagnes emailing.
À l’heure où le hacking, le phising, et autres pratiques douteuses sont monnaies courantes, il devient de plus en plus important de faire attention à ces éléments pour vous assurer une délivrabilité optimale et ne plus finir dans le dossier spam de vos destinataires.
Si vous souhaitez aller plus loin et booster les ventes de votre activité grâce à l’emailing et au copywriting, rejoignez ma newsletter privée. J’y partage chaque semaine des « pépites » à une petite communauté d’entrepreneurs qui ont soif de réussite (vous recevrez en bonus un guide spécial pour créer des titres irrésistibles).
Et si vous souhaitez me déléguer la rédaction de vos emails, écrivez-moi directement à contact@simonlafitte.com